Depuis le début de l’épidémie de la Covid-19, les scientifiques ont identifié la perte brutale de goût et/ou d’odorat comme un symptôme caractéristique de la maladie. Progressivement, ils étudient les mécanismes à l’origine de cette perte olfactive, et ont récemment découvert que ce symptôme serait plutôt associé à un pronostic favorable de la Covid-19.
Plus récemment, des chercheurs ont suivi des patients infectés par le Coronavirus et ayant perdu l’odorat pour savoir quand et comment ils récupèrent l’intégralité de leurs capacités olfactives. De ce fait, un autre trouble de l’odorat pourrait aussi alerter patients et médecins. Il s’agit de la fantosmie, c’est-àdire le fait de sentir des odeurs (souvent désagréables mais pas forcément) qui n’existent pas. Ces hallucinations olfactives pourraient être un symptôme d’infection au Coronavirus. « On sait que le virus porte atteinte au cerveau et notamment aux zones liées à la perception de l’odorat. Il endommage des petits nerfs du passage nasal. Quand le patient guérit, les nerfs reprennent leurs fonctions mais pas instantanément : c’est cette reprise progressive qui provoque cette distorsion de l’odorat, qui peut perdurer durant plusieurs semaines. Mais qui ne serait pas irréversible heureusement », explique Dr. Ilham Adouane, médecin infectiologue.
Les hallucinations apparaissent quand l’odorat revient
Ces odeurs fantômes perçues par des patients ayant été atteints par la Covid-19 présentent la particularité d’être presque exclusivement des odeurs désagréables voire nauséabondes, comme une odeur persistante de cigarette, de fer, de sang, de vinaigre, de poussière, de chlore ou encore de brûlé. « Ces hallucinations olfactives surviennent plusieurs semaines après la maladie, chez les patients ayant présenté une perte brutale de goût ou d’odorat. Elles se manifestent durant la période où le patient commence à recouvrer ses capacités olfactives », indique Dr. Fatimazohra Skalli, pneumologue.
Les fantosmies semblent ici liées à la Covid-19, mais ce type de symptôme n’est pas spécifique, car il se rencontre dans d’autres troubles olfactifs. Après la Covid-19, ces hallucinations olfactives perdurent de plusieurs jours à plusieurs semaines ou mois, et sont décrites comme des odeurs ressenties profondément par les patients, au fond du nez.
Des odeurs désagréables
En pratique, les fantosmies se manifestent différemment selon les personnes. Otmane, 23 ans, a senti « le fer, le sang » durant un peu plus d’une semaine et parle d’une odeur « lointaine » dont elle prend conscience lors d’une profonde inspiration. « Je la sentais quand je montais les escaliers par exemple, c’était comme si j’avais un picotement au fond du nez, comme si c’était enflammé », se souvient le jeune étudiant. Les odeurs peuvent aussi être ressenties en permanence, à l’instar de Basma, qui a l’impression de passer ses journées dans un fumoir. « Il y a six jours, je me suis mise d’un coup à sentir une odeur de cigarette partout. J’entrais dans une pièce en ayant l’impression que l’endroit était enfumé alors que personne n’y fumait », décrit-elle.
Que faire pour lutter contre ces odeurs fantômes ?
« Il faut redonner des repères au cerveau, le rééduquer. Alors on conseille de recréer une bibliothèque olfactive en respirant différentes odeurs chaque jour. Vous pouvez utiliser des odeurs de chez vous : du café, de la lessive, des senteurs fortes. Deux fois par jour, pendant 10 à 15 minutes, entraînez-vous à sentir, cela aide à réactiver les cellules atteintes », conseille Dr. Skalli.
Les hallucinations olfactives ne sont pas encore maîtrisées des chercheurs. Il faut dire que le goût et l’odorat sont un peu le « parent pauvre » des sens étudiés. Jusqu’à présent, peu de médecins s’y intéressaient. « On avait tendance à sous-estimer l’anosmie et l’agueusie (perte d’odorat et de goût). Qui pourtant ne sont pas nées avec la Covid-19. La grippe en entraîne notamment depuis toujours, même si c’est moins fréquent qu’avec la pandémie », conclut la pneumologue.
Plus récemment, des chercheurs ont suivi des patients infectés par le Coronavirus et ayant perdu l’odorat pour savoir quand et comment ils récupèrent l’intégralité de leurs capacités olfactives. De ce fait, un autre trouble de l’odorat pourrait aussi alerter patients et médecins. Il s’agit de la fantosmie, c’est-àdire le fait de sentir des odeurs (souvent désagréables mais pas forcément) qui n’existent pas. Ces hallucinations olfactives pourraient être un symptôme d’infection au Coronavirus. « On sait que le virus porte atteinte au cerveau et notamment aux zones liées à la perception de l’odorat. Il endommage des petits nerfs du passage nasal. Quand le patient guérit, les nerfs reprennent leurs fonctions mais pas instantanément : c’est cette reprise progressive qui provoque cette distorsion de l’odorat, qui peut perdurer durant plusieurs semaines. Mais qui ne serait pas irréversible heureusement », explique Dr. Ilham Adouane, médecin infectiologue.
Les hallucinations apparaissent quand l’odorat revient
Ces odeurs fantômes perçues par des patients ayant été atteints par la Covid-19 présentent la particularité d’être presque exclusivement des odeurs désagréables voire nauséabondes, comme une odeur persistante de cigarette, de fer, de sang, de vinaigre, de poussière, de chlore ou encore de brûlé. « Ces hallucinations olfactives surviennent plusieurs semaines après la maladie, chez les patients ayant présenté une perte brutale de goût ou d’odorat. Elles se manifestent durant la période où le patient commence à recouvrer ses capacités olfactives », indique Dr. Fatimazohra Skalli, pneumologue.
Les fantosmies semblent ici liées à la Covid-19, mais ce type de symptôme n’est pas spécifique, car il se rencontre dans d’autres troubles olfactifs. Après la Covid-19, ces hallucinations olfactives perdurent de plusieurs jours à plusieurs semaines ou mois, et sont décrites comme des odeurs ressenties profondément par les patients, au fond du nez.
Des odeurs désagréables
En pratique, les fantosmies se manifestent différemment selon les personnes. Otmane, 23 ans, a senti « le fer, le sang » durant un peu plus d’une semaine et parle d’une odeur « lointaine » dont elle prend conscience lors d’une profonde inspiration. « Je la sentais quand je montais les escaliers par exemple, c’était comme si j’avais un picotement au fond du nez, comme si c’était enflammé », se souvient le jeune étudiant. Les odeurs peuvent aussi être ressenties en permanence, à l’instar de Basma, qui a l’impression de passer ses journées dans un fumoir. « Il y a six jours, je me suis mise d’un coup à sentir une odeur de cigarette partout. J’entrais dans une pièce en ayant l’impression que l’endroit était enfumé alors que personne n’y fumait », décrit-elle.
Que faire pour lutter contre ces odeurs fantômes ?
« Il faut redonner des repères au cerveau, le rééduquer. Alors on conseille de recréer une bibliothèque olfactive en respirant différentes odeurs chaque jour. Vous pouvez utiliser des odeurs de chez vous : du café, de la lessive, des senteurs fortes. Deux fois par jour, pendant 10 à 15 minutes, entraînez-vous à sentir, cela aide à réactiver les cellules atteintes », conseille Dr. Skalli.
Les hallucinations olfactives ne sont pas encore maîtrisées des chercheurs. Il faut dire que le goût et l’odorat sont un peu le « parent pauvre » des sens étudiés. Jusqu’à présent, peu de médecins s’y intéressaient. « On avait tendance à sous-estimer l’anosmie et l’agueusie (perte d’odorat et de goût). Qui pourtant ne sont pas nées avec la Covid-19. La grippe en entraîne notamment depuis toujours, même si c’est moins fréquent qu’avec la pandémie », conclut la pneumologue.
Meryem EL BARHRASSI